Nab et Jo, j'ai un film pour vous !

Bin oui, vous aimez bien les nanars...Comme quasi tout le monde ici, d'ailleurs

Vous le connaissez peut-être, il s'agit de Lady Terminator.

En vo : Pembalasan ratu pantai selatan (c'est un film indonésien)
En anglais : Nasty Hunter



C'est l'histoire de la Reine des mers du Sud, une chaudasse qui dévore le sexe des hommes grâce à son vagin lorsqu'elle fait l'amour. Un jour, un moins con qu'un autre farfouille avec ses doigts et extrait une sorte de dague-serpent du vagin de la donzelle, privant celle-ci de ses pouvoirs. Elle jure de se venger en tuant la descendance de ce saligaud.

Non, je ne plaisante pas, c'est bien le scénario du film.

Les années passent et une jolie anthropologue fait des recherches sur le palais englouti de la Reine des mers du sud (qui n'est autre que notre croqueuse d'hommes, vous l'aurez deviné). Trouvant l'endroit grâce à un livre gardé par un vieil asiatique, elle atterit, on se sait comment dans un lit, menotée et écartelée par des foulards pendant que l'esprit de la reine s'insinue en elle sous la forme d'un serpent magique, qui pénètre dans le vagin à travers le maillot de bain.



Et non, je ne plaisante toujours pas.



Il faut savoir que c'est un film indonésien dont l'action est censée se passer non loin de Manhattan. Donc, aux Etats-Unis, ils sont tous indonésiens, ont des voitures de polices à faire pleurer, sont trop mal coiffés même pour les années 80 et écoutant la pire musique des eighties jamais faite.

Mais alors, pourquoi avoir appelé ce film datant de 1988 Lady Terminator ?

Tout simplement parce que le reste n'est qu'une repompe éhontée des premières aventures de notre ami Schwarzy.



La Lady T. arrive nue et commence à tuer. Elle se relève comme si de rien n'était après avoir été criblée de balles. Elle chasse une proie précise. Elle pulvérise un commissariat à elle toute seule. Elle s'enlève un oeil. Elle ravage une boite de nuit. Le flic compagnon de la proie court en boitant sur la route..Pendant 2 secondes avant de piquer un sprint.


(avec un si gros micro, à sa place, j'aurai des idées...)

Alors évidemment, c'est filmé comme si c'était moi bourré qui tentait d'imiter un photographe pro. C'est joué comme une colonie de castors décérébrés à qui l'on exigerait de faire la chorégraphie des Sailor Moon. Les effets spéciaux sont à des années-lumière de ceux des films de John Wayne (les yeux rayon laser de la Terminatrice : mwahahahahaha). Le scénario n'a jamais existé et le rythme est bien la seule chose qui soit à peu près potable, si tant est que l'on apprécie les séquences de gunfight et les dialogues du genre "crève, salope" "yaaah" et autre "fuyons"



Bref, un nanar culte, quoi !



J'en ai une copie, si vous désirez

ça m'intéresse aussi, ça a l'air assez puissant comme épreuve visuel.

Honnêtement, même le pire des Seagal est mieux fait

C'est du pr0n ou quoi, avec un scénar pareil?
Je le note au programme de la prochaine soirée "nullités" alors, avec "Against the Dark" de Seagal.

une bien belle critique qui donne sérieusement envie de le voir! Par contre, j'ai une question bête et pleine d'illusions naïves : existerait-il par zazar un ciné sur paris qui passe des nanards? Ne serait-ce que des rétrospectives ponctuelles? J'avoue ne pas m'être posée cette question auparavant qui s'avère pourtant de premier ordre... Comme quoi, l'humain se détourne constamment de l'essentiel cette andouille superficielle